Contrairement à ce que beaucoup espéraient après l’annonce de notre Première Ministre ce mercredi 13 mai 2020, les clubs d’arts martiaux ne peuvent toujours pas organiser des entraînements en plein air, dans un parc par exemple, à partir de ce lundi 18 mai…
Reprenons tout d’abord la déclaration originale pour mieux comprendre : « les entraînements sportifs réguliers et collectifs pourront donc reprendre en plein air (pas en intérieur) dans le cadre d’un club uniquement » (article RTBF)
Beaucoup d’entre nous, y compris les entraîneurs, en ont rapidement conclu qu’un club, et uniquement un club, quel qu’il soit, pouvait organiser des entraînements réguliers, à la condition qu’ils soient réalisés en extérieur…
Les pratiquants d’arts martiaux que nous sommes, ont donc vite projeté de profiter des prochains jours ensoleillés pour reprendre les entraînements dans le parc voisin ou sur la place du quartier… Malheureusement cela reste interdit !
Imaginez seulement 5 ou 6 clubs de 20 personnes chacun, envahissant un parc chaque dimanche après-midi pour faire leurs entraînements… Vous l’aurez compris, l’idée de base derrière ces mesures n’est pas de créer des attroupements de plus de 100 personnes dans les espaces publics…
Ce samedi 16 mai, le cabinet de la Ministre des Sports a transmis deux circulaires et une FAQ aux acteurs du monde sportif, afin de clarifier les mesures applicables durant cette 2e phase du plan de déconfinement.
« Les entraînements et les cours sportifs organisés de manière régulière, à savoir par un club ou une association sportive, peuvent reprendre à partir du 18 mai. L’activité doit se dérouler à l’air libre et sans contact physiques. Ces sessions peuvent éventuellement se dérouler en groupe dont la taille ne peut dépasser les 20 personnes par séance d’entrainement. L’activité de ce groupe doit toujours s’effectuer sous la supervision d’un entraîneur ou d’un superviseur majeur. Les règles de distanciation sociale d’1,5 mètre doit être au minimum maintenue.
Pour assurer cette pratique sportive, les infrastructures nécessaires sont ouvertes à l’exclusion des vestiaires, douches et cafétérias.«
Une distinction est donc faite entre la pratique du sport dans un cadre organisé (au sein d’un club) et un cadre non organisé (de manière libre).
La pratique sportive en cadre non organisé est soumise aux règles des activités personnelles en extérieur : 2 personnes maximum, toujours les mêmes, sans contact.
La pratique sportive en cadre organisé est soumise à des règles particulières : entraînements réguliers, organisés par un club, en extérieur et dans une infrastructure sportive spécifique, 20 personnes maximum, sans contact.
Enfin, la notion de « distanciation sportive de 5 mètres » est introduite, suivant les recommandations des experts.
Même si nous vivons maintenant les premières phases du déconfinement, que les commerces ouvrent à nouveau petit à petit, et que certains retournent au travail, les règles énoncées ci-dessus n’ont pas changé. Nous devons toujours limiter nos déplacements, rester à 1,5 m de distance et éviter tout contact.
En apparence, ces règles excluent donc automatiquement les arts martiaux des phases actuelles de déconfinement, car ils se pratiquent en salle, avec des efforts souvent intenses, et avec des contacts (très !) rapprochés entre adversaires.
Pourtant, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Les arts martiaux réunissent des pratiques diverses, avec des caractéristiques parfois très différentes :
Le Ving Tsun est une discipline particulière car elle réunit dans sa pratique, l’ensemble de toutes les catégories d’arts martiaux évoquées ci-dessus :
Nous voyons donc que selon les exercices envisagés, les règles à appliquer sont très différentes !
Compte tenu des caractéristiques spécifiques de notre pratique et du caractère fortement à risque des arts martiaux, je suggère d’introduire la notion de « bulles d’entraînement« , c’est-à-dire 2 ou 3 personnes maximum, toujours les mêmes, qui s’engagent à s’entraîner ensemble et avec personne d’autre. On peut ainsi limiter la transmission du virus à un grand nombre de partenaires d’entraînement.
Sur base de cette méthode, je préconise ainsi la stratégie suivante pour le déconfinement de notre discipline :
La notion de « Bulle d’entraînement » peut continuer à être utilisée pour des phases ultérieures successives, en élargissant les bulles à 4 puis 10 personnes par exemple.
Bien entendu, les réflexions et pistes évoquées ci-dessus peuvent être transposées à n’importe quel autre art martial ou sport de contact.
Cet article sera mis à jour au fur et à mesure des décisions prises par notre Conseil National de Sécurité, n’hésitez pas à revenir le consulter régulièrement !
Espérons que notre attente et nos efforts ne devront plus être maintenus encore trop longtemps, et qu’ils seront récompensés par notre possibilité de reprendre notre entraînement !
À bientôt et prenez bien soin de vous et de vos proches !